lundi 25 février 2008

A cause de Melle Lequin !

M. Sessa m'a dit de partir.
Il m'a prêté son mouchoir pour sortir incognito.
Qu'a-t-il pensé de moi ?
Je lui ai raconté que je souffre d'une maladie chronique.
M'a-t-il cru ?
Pour la première fois de ma vie, j'ai honte d'aller au travail demain.
Mademoiselle Rose Lequin est vraiment une mauvaise personne.
Votez contre elle.
Scène d'ouverture
Nilarr en voiture dans les embouteillages à écouter Radio Eco
Il se remémore la réunion où il s'est fait moucher par son chef M.Sessa
Non seulement on lui a demandé d'arrêter de se gratter mais Rose Lequin qui devait imprimer son intervention a malencontreusement glissé une page de son roman à l'eau de rose et Nilarr a lu longuement tout un paragraphe avec lyrisme.

Mains dans les poches

Monsieur Sessa ne s'aperçoit encore de rien ?
Je ne sais pas comment prendre son : " Monsieur Nilarr a dû beaucoup travailler sur ce dossier, je le remercie de tenir encore quelques jours , des nuits trop courtes je me doute, à compiler, préparer, analyser et synthétiser, notre expert en la matière, irremplaçable certes, ..."
Il faudrait que j'arrête de me gratter le front, les tempes, les oreilles.
Cacher mes mains, dans mes poches !

Allergique...

La cour de récré...
J'aurais des souvenirs...
Comme à la tévé, quand Paul Coban interroge les gens sur leur vie, leur passé. Ils ont toujours des choses à raconter. Ils se rappellent tant de choses.
L'enfance, c'est quelque chose.
Faut pas y toucher me disait mon père.
Mon père ?
La cour de récréation était grande. Jamais assez.
Je me rappelle les plaques rouges et les yeux rouges.
J'étais alllergique.
Comme maintenant.
J'ai une tête pas possible.
C'est cette fille.

Comme quand j'étais petit ?

Je crois que je ne vais pas longtemps la supporter.
Un je ne sais quoi d'original.
Une sorte d'allergie, comme lorsque je faisais les quatre coins de la cour de récréation.
Je ne sais même plus pourquoi.

Pauvre Lambert

Respire Lambert.
Cette jeune fille n'est pas plus drôle qu'une autre.
Ni moins.
Elle est simplement une stagiaire bête et méchante. Tu en as vu des dizaines depuis la création de la boîte.

Une idée à Noël

Le héros est un personnage insupportable, arriviste travaillant dans une boîte où il est en bas de l’échelle.
Il ne parvient pas à progresser car il a des « absences » : dès que son interlocuteur emploie dans son discours des références culturelles, littéraires… il décroche et bascule dans un autre « univers ».
Cet autre « univers » correspond aux différentes fictions, histoires inachevées créées par des écrivains proches géographiquement de lui.
Il a découvert cette maladie étant petit, lorsque des camarades se sont mis à écrire de petites histoires dans lesquelles il était projeté, ceci le dégoûtant définitivement de la littérature et de la création.
Comprenant cela, il s’est tourné vers le commerce, faisant en sorte de ne jamais côtoyer de créateurs.
Depuis qu’il est adulte, il n’a plus jamais été malade.
1 L’histoire commence au moment où il est confronté aux premiers signes de rechute.
Revenant chez lui un dimanche soir, il ressent des perturbations. Elles sont provoquées par la présence (qu’il ignore) dans son immeuble d’un jeune étudiant qui écrit, .
Mais, au boulot, il est confronté à une crise beaucoup plus grave.
Au cours d’une conférence au sommet, un de ses chefs fait une référence littéraire qui provoque son « départ ». Il comprend que le danger est sur son lieu de travail et cherche qui pourrait être à l’origine de cette crise.
Il découvre que la cause de son malheur est un(e) stagiaire travaillant dans sa boîte qui est passionné(e) d’écriture et a entrepris la rédaction d’une nouvelle à l’eau de rose. Mais depuis son arrivée dans l’entreprise, le travail ne lui permet pas de terminer son projet.
Il décide d’agir en le/la dissuadant d’écrire en exerçant toutes sortes de pressions, révélant ainsi son impitoyable cynisme .
Il parvient à se débarrasser du gêneur assez facilement, ce qui lui vaut également les félicitations de ses supérieurs et une promotion.
2 Se rappelant les bribes de souvenirs nocturnes, il tape ‘liquidambar d’aliboufier’ sur google et tombe sur le site des jeunes avec des débuts d’histoire qu’il s’agit de terminer. Il en sabote une et se sent immédiatement ’allégé’.
Il prend l’habitude de terminer/achever les histoires pour aller mieux.
On peut s’amuser à écrire nous-mêmes les débuts d’histoire à notre main en nous caricaturant puis en demandant aux autres de saboter.
Mystère des mots inconnus qu’il est obligé de chercher.
Malheureusement, en sabotant trop sauvagement, les jeunes retirent sa contribution et il doit trouver une suite plus acceptable et se forcer à avoir un peu de talent.

Mais depuis l’enfance, il sait à quelle distance de lui sont les ’créateurs’. Il était obligé d’aller de l’autre côté de la cour de récréation si un enfant inventait une histoire pour leurs jeux d’aventures.
3 Lors d’un week-end de réunion des jeunes qui se traduit pour lui par une abominable transe de 2 jours et qui l’empêche de rédiger un rapport pour sa boîte, il voit sortir à l’aube les jeunes et , percevant des bribes de leur conversation sur le palier, il sait qu’ils sont les ’responsables’ et qu’ils se rencontreront le mois prochain. Il s’agit donc pour lui d’empêcher cette prochaine réunion.